L’appel du général de Gaulle, a Londres, en ce début de seconde guerre mondiale, n’a pas été entendu par beaucoup… mais peu a peu, les premières ébauches de réseaux voient le jour, souvent a l’initiative des militaires ou des jeunes.
Ainsi le 11 novembre 1940, et malgré l’interdiction allemande de célébrer toute commémoration, des milliers de lycéens et d étudiants (entre 3000 et 5000) convergent vers la place de l’étoile à Paris. Manifester est, a ce moment, le seul moyen de montrer aux allemands le refus de l’occupation et de la collaboration, mais surtout d’affirmer haut et fort le farouche attachement aux valeurs nationales et républicaines.
La répression allemande ne se fit pas attendre. Elle fut brutale, l’occupant n’ayant pas envie de voir ce genre de manifestation se reproduire. C’était, en effet pour les allemands, un signe clair que leur autorité était bafouée. Le bilan est lourd : 15 blessés par balles et 123 arrestations qui se solderont par des peines de prisons. Notons que la police française a « aidé » les forces allemandes dans cette répression.
Il faudra attendre prés de 70 ans pour que cette action soit considérée au niveau de l’Etat comme un des actes fondateurs de la résistance française.
Mais Il n’est pas simple « d’entrer dans la résistance » et beaucoup de Français font « comme il peuvent » pour montrer leur opposition aux allemands. Cela peut prendre différentes formes, comme siffler ou huer les actualités avant les séances de cinéma (passible d’un mois de prison..), enlever les panneaux routiers allemands (3 mois de prison), ou s’affirmer ouvertement en prenant le chemin de Londres, comme les hommes de l’ile de Sein, qui, le 24 juin 1940, quittent leur ile pour s’engager dans les Forces Navales Françaises Libres. Le plus jeune a 12 ans, le plus âgé 60. Cet acte courageux vaudra à l’ile de Sein d’être élevée à la dignité de « compagnons de la Libération »
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